Douala : Pour une pérennisation des zoonoses dans les ménages
La capitale économique du Cameroun est en proie depuis des lustres à certaines zoonoses réémergentes.
La ville de Douala réputée pour sa diversité ethnique, culturelle et démographique est sans aucun doute une cité cosmopolite. En effet, elle est depuis plusieurs décennies le centre d’attraction non seulement des camerounais des quatre points du pays, mais aussi d’autres africains venant d’autres pays environnants.
Ces multiples mouvements migratoires ont aujourd’hui fait de cette cité balnéaire l’un des foyers majeurs des zoonoses en Afrique. On y dénombre une multitude notamment la rage qui est l’une des plus récurrentes dans les ménages.
À Douala comme partout ailleurs au Cameroun, la rage est un phénomène réel et incessamment croissant. Les hommes, pour des raisons de sécurité pour d’aucuns et pour le confort pour d’autres cohabitent avec des chiens.
Ces animaux domestiques, ayant des accointances avec les hommes, sont là principale cause de la rage. Déjà faudrait-il être plus explicite sur le mode de transmission de cette maladie ravageuse ?
La rage étant une maladie endémique sur l’étendue du territoire camerounais, est également vécue dans plusieurs autres villes du pays. Elle peut se transmettre de l’animal à l’homme par la salive lors d’une griffure, une morsure ou lésion cutanée.
À Douala, le contact régulier de toutes les couches (Enfants, femmes, hommes) avec ces animaux domestiques, augmente progressivement le nombre de victimes.
Il est de plus en difficile de voir des ménages de plus d’une personne sans un chien. Ils sont de toutes les races. D’ailleurs, la vente des chiens est une activité économique où beaucoup s’y investissent afin de booster leurs revenus.
Cette accointance existante entre les hommes et les chiens est inquiétante du fait que ces animaux pour la grande majorité ne sont pas vaccinés et par conséquent peuvent contracter la rage pour ensuite inéluctablement la transmettre à l’homme.